Combien de temps faut-il vraiment faire du cardio pour que ça marche ?
Tu veux perdre du poids, te remettre en forme ou booster ton endurance, mais tu ne sais pas combien de temps consacrer à tes séances de cardio ? 20 minutes ? Une heure ? Plus ? Moins ?

Et la réponse est simple : ça dépend de ton objectif. Pas besoin de courir pendant 2h tous les jours (ouf). Voici un guide clair pour adapter la durée de tes séances en fonction de ce que tu veux vraiment obtenir.
D’abord : pourquoi fais-tu du cardio ?
Avant de parler de durée, d’intensité ou de technique… il faut revenir à l’essentiel : Pourquoi fais-tu du cardio ?
La réponse à cette question détermine tout : le type d’exercices, la durée, la fréquence, et même ta motivation à long terme.
Trop souvent, on se lance dans une routine cardio juste parce qu’ »il faut en faire », ou parce qu’on a entendu dire que c’est bon pour la santé. Oui, c’est vrai mais sans objectif clair, on se lasse vite, on fait les mauvais choix et encore pire, on peut être amener à se blesser, bref, on n’obtient pas les résultats qu’on espérait.
Alors, posons les bases. Voici les 3 grandes raisons pour lesquelles tu pourrais (ou devrais) faire du cardio – avec pour chacune, une stratégie différente.
Si tu veux améliorer ta santé
Tu veux simplement prendre soin de ton corps, vivre plus longtemps, éviter les maladies cardiovasculaires ou le diabète ? C’est un objectif noble – et fondamental. Tu vas donc juste te sentir mieux, renforcer ton cœur, avoir plus d’énergie au quotidien ?
Parfait. Pas besoin d’aller au bout de ta vie.
Ce qu’il te faut :
30 à 45 minutes de cardio modéré avec de la marche, vélo, natation, course à pieds ou même des sports plus « plaisir » comme le tennis, le volley, football et j’en passe.
Une fréquence de 3 fois ou + par semaine est totalement suffisante !
C’est suffisant pour améliorer ton système cardio-respiratoire, baisser ton stress et gagner en vitalité.
Le plus important ici ? La régularité.
Si tu veux perdre du poids
Tu veux affiner ta silhouette, perdre quelques kilos, te sentir mieux dans tes vêtements (et dans ta peau) ? Là aussi, le cardio est un super outil… mais il doit être bien utilisé.
À savoir que le cardio aide à créer un déficit calorique, c’est-à-dire que le corps brûle plus de calories qu’il n’en reçoit, permettant donc de perdre du poids. Si tu le combine à une alimentation adaptée, c’est redoutable ! Mais attention, trop de cardio peut faire fondre du muscle. De plus, Mal dosé, il peut te fatiguer et ralentir tes progrès (nous pouvons mentionner une potentielle blessure qui peut être plus grave).
Deux stratégies possibles :
Cardio à intensité modérée :
45 à 60 minutes, type footing, rameur, elliptique
Idéal si tu veux garder une allure confortable mais durable
Cardio à haute intensité (HIIT) :
20 à 30 minutes suffisent, mais ça va transpirer !
Exemples : circuits training, fractionné
Et surtout : combine le cardio à une alimentation adaptée et à du renforcement musculaire léger pour éviter la fonte musculaire et promouvoir la prévention des blessures.
Si tu veux gagner en performance
Tu prépares une course, un trail, un triathlon ou tu veux tout simplement augmenter ta VO2 max ? Tu es dans une logique de progression athlétique donc la stratégie est différente. L’important va donc être de varier l’intensité des séances dans la semaine :
– L’endurance fondamentale (50% d’intensité environ)
– Le seuil anaérobie (75% d’intensité environ)
– La puissance aérobie maximale (90% et + d’intensité environ)
– La récupération active (20% d’intensité environ)
Et comme tu l’as compris, pour travailler dans toutes ces zones d’effort, il faut donc varier tes séances : Endurance longue : 60 à 90 minutes à rythme modéré pour travailler cette partie Endurance fondamentale et récup active et du Fractionné : 30 à 45 minutes avec alternance effort/repos pour s’améliorer sur la partie aérobie et vitesse maximale.
Les erreurs classiques à éviter quand on cherche à améliorer son cardio et notamment sa performance
Quand on veut progresser en cardio pour des raisons qui nous tiennent à coeur comme vu ci-dessus, on est souvent animé par une grande motivation. On veut en faire plus, plus vite, plus fort. C’est une bonne énergie… mais elle peut vite devenir contre-productive, voire dangereuse. Pour construire une progression solide et durable, il est essentiel d’éviter certaines erreurs fréquentes qui freinent les résultats et augmentent le risque de blessure ou de démotivation.
1. Faire trop de cardio intense, sans récupération
C’est l’erreur la plus répandue : croire que plus on souffre, plus on progresse. Or, c’est pendant la récupération que le corps s’adapte et devient plus fort. Enchaîner les séances à haute intensité sans repos ne laisse pas le temps aux fibres musculaires de se reconstruire, au système nerveux de récupérer, ni au cœur de se régénérer. Résultat : stagnation, fatigue, baisse des performances, voire blessures ou surentraînement.
Ce qu’il faut faire : alterner les intensités, intégrer des jours de repos actif (ou total), et respecter un équilibre entre effort et récupération. Une bonne règle : 1 séance intense = au moins 2 jour de récupération légère.
2. Négliger l’échauffement et le retour au calme
Beaucoup de sportifs, débutants comme confirmés, zappent l’échauffement ou bâclent la fin de séance. Pourtant, ce sont deux étapes clés de la performance et de la prévention des blessures. Un bon échauffement prépare le cœur, les articulations et les muscles à l’effort. Il améliore la coordination, augmente la température corporelle et réduit drastiquement le risque de blessure.
Le retour au calme, lui, permet de ramener progressivement le rythme cardiaque à la normale, favorise la circulation sanguine et aide à éliminer les déchets métaboliques produits pendant l’effort.
Vidéo Youtube de Running Addict qui nous montre les différentes étapes d’un bon échauffement avec une séance de course à pieds
3. Ignorer les signaux de surcharge : douleurs, fatigue chronique, essoufflement anormal
Ton corps t’envoie des messages, encore faut-il les écouter. Une douleur persistante, une fatigue qui ne passe pas, un sommeil perturbé, une baisse de motivation, une fréquence cardiaque anormalement élevée au repos… Tous ces signaux indiquent un déséquilibre entre ton niveau d’effort et ta capacité de récupération.
Continuer malgré tout, c’est risquer la blessure (tendinite, déchirure, inflammation), l’épuisement ou même le burn-out sportif.
Ce qu’il faut faire :
Apprendre à faire la différence entre fatigue normale et fatigue excessive
Ne pas hésiter à alléger une semaine ou à sauter une séance si le corps dit stop
Tenir un journal de bord d’entraînement avec ressentis, rythme cardiaque, état de forme
4. Ne pas intégrer de variété dans son entraînement
Répéter toujours le même type de séance (ex. : course à pied à la même allure) finit par saturer le corps et limite les progrès. De plus, cela sollicite toujours les mêmes groupes musculaires et augmente les risques de déséquilibres, de lassitude ou de blessures par surutilisation.
La variété est un accélérateur de progression. Elle permet de travailler différentes filières énergétiques, d’améliorer la coordination, d’éviter l’ennui, et de mobiliser le corps de manière plus complète.
Ce qu’il faut faire :
Alterner les sports (natation, vélo, course, rameur) pour préserver les articulations et varier les efforts cardiovasculaires ce qui peut être très bon pour une bonne progression
Intégrer du renforcement musculaire (gainage, poids du corps, haltères légers)
Travailler la mobilité, la souplesse, l’équilibre
Source image : pexels.com
A propos de Timothee Icard,
Constructeur du site, expert en marketing sportif, adepte de salle depuis 13 ans et préparateur physique : « j’ai fais du fitness ma passion et mon métier »
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